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Jusqu’à quelle vitesse un vent devient-il dangereux (tempête, ouragan, etc.) ?

Thème : Vent · Mise à jour : 26/11/2025

1. Vent moyen ou rafales : ce n’est pas la même chose

Avant de parler de “danger”, il faut distinguer deux notions :

⚠️ C’est souvent les rafales qui causent le plus de dégâts, pas le vent moyen lui-même.

Donc quand on parle de danger, on pense en réalité à :

vent moyen déjà soutenu + rafales fortes ou très fortes.


2. En dessous de 40 km/h : inconfort, mais danger limité

Pour un adulte en bonne santé, à pied, en terrain plat :

Ici, le danger est surtout indirect :

Mais en général, on ne parle pas encore de vent dangereux au sens météo.


3. À partir de 50–60 km/h : le vent devient vraiment problématique

À partir d’environ 50–60 km/h en vent moyen (avec des rafales plus fortes), les choses changent.

Pour les personnes

Pour l’environnement

On est encore en dessous de la “vraie tempête”, mais :

pour la circulation, les travaux en hauteur, les activités en mer, le risque commence à devenir sérieux.


4. Vers 70–90 km/h : coup de vent marqué, premiers dégâts

Autour de 70–90 km/h en rafales (souvent avec un vent moyen de 50–70 km/h), on entre dans ce qu’on appelle souvent un coup de vent.

Conséquences possibles

Pour les piétons :

On reste dans un événement “classique” de nos latitudes, mais avec des dégâts localisés possibles.


5. À partir d’environ 90–100 km/h : on peut parler de tempête

On commence à parler de tempête lorsque :

À ces niveaux :

Dégâts typiques

Pour la sécurité

À ce stade, les services météo émettent généralement des alertes (vigilance renforcée).


6. Au-delà de 120 km/h : tempête violente, ouragan au sens européen

Quand les rafales dépassent 120 km/h sur de larges zones, on parle de :

Attention :
le mot “ouragan” est employé de deux façons :

  1. En météorologie tropicale (Caraïbes, États-Unis, etc.) :

    • ouragan = cyclone tropical avec vent moyen ≥ 118 km/h (catégorie 1 minimum sur l’échelle de Saffir–Simpson).

  2. Dans le langage courant en Europe :

    • on parle parfois d’“ouragan” pour une tempête extrêmement violente,

    • avec des rafales pouvant dépasser 140–150 km/h.

Dans ces situations extrêmes

On arrive ici à des vents potentiellement destructeurs à grande échelle.


7. Pourquoi la même vitesse n’a pas le même danger partout ?

Un vent de 80 km/h n’a pas les mêmes conséquences :

Facteurs qui changent tout

  1. Le contexte (mer / montagne / ville / forêt)

    • en mer : vagues, embruns, risques pour la navigation ;

    • en montagne : sommets et crêtes très exposés, rafales violentes ;

    • en ville : chutes d’objets, effets de couloir entre les bâtiments ;

    • en forêt : risque de chutes d’arbres, branches.

  2. La durée

    • un vent fort qui dure quelques minutes n’a pas le même impact qu’un vent fort qui dure plusieurs heures :
      structures fragilisées, arbres affaiblis, fatigue des matériaux.

  3. L’humidité des sols

    • si les sols sont gorgés d’eau, les racines tiennent moins bien → les arbres tombent plus facilement pour la même vitesse de vent.

  4. L’état des constructions

    • bâtiments anciens ou mal entretenus,

    • installations provisoires (tentes, chapiteaux, stands, échafaudages),

    • objets non arrimés.

Tout cela peut faire qu’un vent de 80 km/h sera quasiment “anecdotique” sur une côte bien habituée…
mais provoquera des dégâts dans un coin de forêt ou sur un site mal sécurisé.


8. Les niveaux de vigilance : pourquoi on parle d’orange, rouge, etc.

Les services météo ne communiquent pas seulement en km/h, mais aussi en niveaux de vigilance (jaune, orange, rouge…).

Ces niveaux tiennent compte :

Ainsi :

Le but est de traduire les chiffres bruts en un niveau de risque compréhensible, avec des conseils pratiques.


9. En résumé

Pour répondre clairement à :
“Jusqu’à quelle vitesse un vent devient-il dangereux (tempête, ouragan, etc.) ?”

Mais le danger réel dépend aussi :

En bref :

le vent devient réellement dangereux dès qu’on approche des 70–90 km/h en rafales,
et il devient potentiellement destructeur au-delà de 100–120 km/h,
surtout si l’épisode est étendu et durable.

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