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Comment les météorologues détectent-ils les impacts de foudre ?

Thème : Orages & phénomènes électriques · Mise à jour : 26/11/2025

1. Le principe de base : la foudre émet un “cri électromagnétique”

À chaque décharge de foudre, il ne se passe pas que de la lumière et du tonnerre :

Les réseaux de détection utilisent donc des antennes qui “écoutent” en continu ces signaux :

En Belgique par exemple, l’IRM utilise le réseau BELLS (Belgian Lightning Location System), qui regroupe des capteurs belges et des capteurs de pays voisins, pour cartographier la foudre en temps réel. 


2. Les capteurs au sol : antennes + horloge ultra précise

Un système de détection au sol, c’est en général :

Chaque fois qu’un signal typique de foudre est détecté :

  1. le capteur note l’heure exacte de réception,

  2. enregistre la forme du signal (utile pour identifier le type de décharge),

  3. envoie ces infos au centre de calcul.

Le reste du travail, c’est des maths : on combine des mesures venant de plusieurs capteurs pour trouver la position de l’éclair.


3. Deux grandes techniques : direction-finding et temps d’arrivée

Pour localiser un impact de foudre, les réseaux modernes utilisent principalement deux méthodes (souvent combinées) :

3.1 Méthode “direction-finding” (repérage de direction)

Avec des antennes adaptées, un capteur peut estimer d’où vient le signal :

Chaque station donne donc une direction (une ligne) vers la foudre.

Si tu as :

les deux lignes se croisent en un point : c’est l’emplacement de l’éclair

Plus tu as de stations, plus tu peux :

3.2 Méthode “Time Of Arrival” (temps d’arrivée)

La foudre émet une impulsion qui se propage à la vitesse de la lumière.

Concrètement :

Les réseaux modernes combinent souvent :

On parle alors de méthode combinée, très précise même avec relativement peu de capteurs. 


4. Des réseaux nationaux et européens : l’exemple de la Belgique et de l’Europe

Chaque service météo national a souvent :

4.1 BELLS en Belgique

En Belgique, l’IRM exploite BELLS :

BELLS collabore aussi avec d’autres réseaux (Luxembourg, France, Autriche…) et alimente le réseau européen EUCLID.

4.2 EUCLID : réseau européen

EUCLID (European Cooperation for Lightning Detection) :

Chaque pays contribue avec ses capteurs, et reçoit en retour :


5. Les satellites : voir la foudre depuis l’espace

En plus des capteurs au sol, il existe des instruments embarqués sur satellite pour observer la foudre, notamment :

Ces instruments détectent surtout la lumière émise par les éclairs (total lightning), et non les signaux radio. 

L’intérêt :

Les météorologues combinent donc :


6. Que font les météos avec ces données ?

Les impacts de foudre détectés ne servent pas qu’à faire de jolies cartes avec des éclairs :

6.1 Vigilance et sécurité

6.2 Études climatologiques

Sur plusieurs années, ces réseaux permettent de :

6.3 Recherche scientifique

Les chercheurs utilisent ces données pour :


7. Et les sites internet de “carte de foudre en direct” ?

Tu connais peut-être des sites comme Blitzortung / LightningMaps, qui montrent des éclairs en quasi temps réel.

Ces systèmes ne sont pas aussi fiables ni complets que les réseaux professionnels des services météo, mais :


8. Quelle précision et quelles limites ?

Les réseaux modernes sont très performants, mais pas parfaits :

Mais pour le suivi opérationnel des orages, les réseaux offrent déjà une vision très fine de l’activité électrique.


9. En résumé

Pour répondre à :
“Comment les météorologues détectent-ils les impacts de foudre ?”

En bref :

les météorologues “entendent” la foudre grâce à des oreilles électroniques réparties partout,
puis la géolocalisent au mètre près avec des horloges ultra précises et beaucoup de maths.

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