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Comment les météorologues prévoient-ils le risque de pluie ?

Thème : Pluie & précipitations · Mise à jour : 26/11/2025

1. Avant de prévoir, il faut savoir dans quel état est l’atmosphère

On ne peut pas prévoir la pluie si on ne sait pas ce qui se passe maintenant dans l’atmosphère.

Les météorologues collectent en continu :

1.1 Les observations au sol

Ça permet de voir :

1.2 Les radars de pluie

Les radars météo sont essentiels pour la pluie :

C’est grâce à eux qu’on peut dire :

1.3 Les satellites

Les satellites voient :

Ils donnent une vision globale, surtout au-dessus des océans ou des zones peu équipées en radars.


2. Les modèles numériques : des “simulateurs” d’atmosphère

Une fois l’état initial connu, on demande à des modèles numériques :

“Que va devenir cette atmosphère dans 1h, 3h, 24h, 3 jours ?”

2.1 Un modèle météo, c’est quoi ?

Un modèle de prévision, c’est :

La Terre est découpée en grilles :

Plus la grille est fine (petit maillage), plus on peut représenter des phénomènes locaux comme les averses, les orages, les effets de relief… mais plus c’est gourmand en calcul.

2.2 D’où viennent les prévisions de pluie dans ces modèles ?

Les modèles ne “devinent” pas la pluie, ils la calculent à partir :

À chaque point de la grille, le modèle peut prédire :

C’est de là que viennent les cartes de cumul de pluie (mm sur 1h, 3h, 24h…) que les météorologues consultent.


3. Prévoir un “risque de pluie”, ce n’est pas oui/non, c’est gérer l’incertitude

L’atmosphère est un système chaotique : une petite différence au départ peut changer la suite de l’histoire.
Même avec des modèles très sophistiqués, on ne peut pas être parfaitement sûr de ce qui se passera à un endroit précis.

C’est là qu’intervient la notion de risque ou de probabilité de pluie.

3.1 Les prévisions d’ensemble (ensembles)

Au lieu de lancer un seul modèle, les services météo :

On obtient alors une famille de scénarios possibles :

Si, par exemple :

3.2 Que veut dire “30 % de risque de pluie” ?

Souvent, 30 % de risque de pluie signifie :

Ce n’est pas :

C’est une probabilité, liée à l’incertitude de la prévision.


4. Les échelles de temps : maintenant, ce soir, demain, après-demain…

La manière de prévoir le risque de pluie varie selon l’échéance :

4.1 À très court terme (maintenant + 1–3 heures) : le “nowcasting”

Là, les radars et les satellites sont rois.

C’est utile pour dire des choses comme :

“Une averse arrive sur votre secteur dans l’heure.”

La probabilité de pluie à très court terme repose beaucoup sur ce suivi en temps réel.

4.2 À court/moyen terme (6–48 heures)

On s’appuie fortement sur les modèles numériques :

Le météorologue peut dire :

4.3 Au-delà (2–7 jours et plus)

Plus on va loin, plus :

On va plutôt dire :

Le “risque de pluie” devient alors plus global (à l’échelle de la région ou de la période), moins local et précis.


5. Le rôle irremplaçable des météorologues humains

Les modèles sont puissants, mais ils ne voient pas tout :

Les météorologues :

Ils ajustent ainsi le risque de pluie :

Ce travail d’interprétation est crucial, surtout pour les phénomènes convectifs (averses, orages).


6. Pourquoi les prévisions de pluie ne sont jamais parfaites

Même avec tout ça, il reste des limites :

Résultat :

C’est pour ça aussi que ton appli peut dire “risque d’averse” et que, finalement, tu passes entre les gouttes alors que la ville d’à côté prend le déluge.


7. En résumé

Pour répondre clairement à “Comment les météorologues prévoient-ils le risque de pluie ?” :

En bref :

prévoir le risque de pluie, ce n’est pas deviner l’avenir, c’est faire parler des milliards de données, les confronter à la physique de l’atmosphère… et accepter qu’il restera toujours une part d’incertitude.

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