1. Les pictogrammes météo : flocons, pluie-neige et verglas
Sur les cartes météo grand public (télé, appli, sites), on utilise surtout des symboles simples.
1.1 La neige seule
La neige est généralement représentée par :
un flocon stylisé,
parfois plusieurs flocons sous un nuage pour indiquer “neige en cours”.
Exemples typiques :
🌨 nuage avec flocons : chute de neige
☁️ + flocons : neige faible ou intermittente
Soleil + flocon : averses de neige possibles avec éclaircies
La taille des flocons ou leur nombre peut parfois suggérer l’intensité :
1 flocon → neige faible
3 flocons → neige modérée à forte
Mais ce n’est pas toujours standardisé, ça dépend du média ou de l’application.
1.2 Pluie et neige mêlées
Quand la situation est à la limite pluie/neige, on utilise souvent un symbole combiné :
gouttes + flocons sous un nuage,
parfois avec une mention “pluie et neige mêlées”.
Cela signale :
alternance pluie/neige,
ou neige fondante, pluie-neige, grésil possible.
Ce genre de pictogramme est très utile près de la limite pluie/neige, là où quelques kilomètres ou quelques degrés font la différence.
1.3 Verglas et pluie verglaçante
Le verglas est plus délicat à symboliser, mais on trouve parfois :
un nuage avec gouttes + un symbole de route glissante ou un panneau “danger”,
un flocon + gouttes + un petit pictogramme de thermomètre négatif,
parfois le mot “verglas” ou “pluie verglaçante” écrit sous l’icône.
En pratique :
le verglas n’est pas un type de précipitation visible (la pluie ressemble à de la pluie “normale”),
c’est l’effet au sol qui est dangereux,
donc il est surtout signalé dans les alertes, plus que par un simple pictogramme sur la carte générale.
2. Les cartes de précipitations : les couleurs de la neige
Quand tu regardes une carte radar ou une carte de précipitations prévues, tu vois souvent des zones colorées : vert, jaune, bleu, violet…
Ces couleurs peuvent représenter :
soit l’intensité de la pluie/neige,
soit le type de précipitation (pluie/neige/mixtes).
2.1 Radar ou accumulations : pluie vs neige
Sur les cartes où l’on distingue pluie et neige, on trouve souvent :
vert / jaune / rouge : pluie de plus en plus forte,
bleu : neige,
rose ou violet : pluie/neige mêlées, ou zone à risque de neige fondante / verglas.
L’idée :
le bleu est très souvent associé aux précipitations solides (neige),
le rose/violet signale qu’on est en zone limite, où les précipitations peuvent être mixtes, avec risque de neige ou de pluie verglaçante.
2.2 Intégration de la température
Certaines cartes combinent :
les précipitations,
les températures au sol ou en altitude (notamment la limite 0 °C).
On peut alors voir :
des précipitations “neutres” (sans distinction),
mais des lignes ou zones marquant la limite pluie/neige,
ou des couleurs différentes selon que la température est négative ou proche de 0 °C.
Cela aide les prévisionnistes à interpréter :
quelle partie de la zone pluvieuse tombera en pluie,
et quelle partie tombera en neige ou pluie-neige.
3. Les cartes de vigilance “neige/verglas”
Les services météo officiels utilisent des cartes de vigilance, avec des codes couleur (par ex. vert, jaune, orange, rouge) par région.
La neige et le verglas sont souvent regroupés dans une même catégorie :
“neige/verglas”.
Sur ces cartes :
chaque région (province, département, zone) est colorée selon le niveau de risque attendu,
le symbole associé peut être un pictogramme avec :
un flocon pour la neige,
un flocon + goutte ou un symbole glissant pour le verglas,
parfois les deux combinés.
Le verglas, dans ce contexte, est donc représenté indirectement :
par la mention “neige/verglas”,
par le niveau de vigilance (par ex. jaune : gêne possible ; orange : perturbations importantes ; rouge : situation exceptionnelle et dangereuse).
Ces cartes ont un but clair :
attirer l’attention sur les risques au sol (routes, trottoirs, réseaux),
plus que sur le détail des flocons eux-mêmes.
4. Les cartes routières et trafic hivernal
Pour la sécurité routière, certaines cartes sont dédiées à l’état des routes en hiver.
4.1 Pictogrammes d’état de chaussée
On y trouve des symboles du type :
❄️ route enneigée,
symbole de voiture qui dérape pour route glissante / verglas,
segments de route colorés :
bleu/blanc : enneigé,
orange/rouge : conditions difficiles ou route fermée,
parfois un pictogramme “verglas” sur certains tronçons.
Ce ne sont pas des cartes météo stricto sensu, mais elles utilisent la météo pour informer sur :
la présence de neige au sol,
le risque de verglas (températures négatives + chaussée humide ou pluie en cours).
4.2 Intégration des prévisions
Certaines cartes combinent :
état actuel de la route (mesures, capteurs),
prévisions météo (pluie, neige, température).
Par exemple :
avec des code couleur sur les axes pour les prochaines heures,
zones à risque de neige ou de verglas,
messages du type :
“Risque de verglas en fin de nuit”,
“Chutes de neige attendues en matinée”.
Là encore, la neige peut être visible via un symbole ❄️,
tandis que le verglas est souvent représenté par :
une voiture en glissade,
ou une chaussée entourée d’un triangle de danger.
5. Les cartes techniques pour passionnés : fronts, isothermes, etc.
Pour les amateurs de météo (et les pros), il existe des cartes plus techniques qui, même si elles ne montrent pas un flocon, donnent des infos essentielles sur la neige et le verglas.
5.1 Fronts et zones de précipitations
Sur les cartes de surface :
les fronts chauds (demi-cercles) et froids (triangles) montrent les zones où il va pleuvoir/neiger,
en hiver, un front actif associé à de l’air froid peut être synonyme d’épisode neigeux.
La neige n’est pas forcément dessinée, mais :
les prévisionnistes savent que, si l’air est assez froid, la zone de précipitations du front sera de la neige plutôt que de la pluie.
5.2 Isothermes et températures en altitude
Les cartes de niveaux (850 hPa, 700 hPa, etc.) montrent les températures en altitude.
Un niveau souvent utilisé est l’isotherme 0 °C :
la ligne où la température est de 0 °C à une certaine altitude,
ou la hauteur approximative de la limite pluie/neige.
Sur certaines cartes grand public, on voit :
des lignes marquées “0 °C”,
ou des couleurs qui indiquent :
air froid (< 0 °C),
air doux (> 0 °C).
Cela permet d’estimer :
où la neige est probable,
où la pluie prendra le relais,
où la pluie peut tomber sur un sol gelé → risque de verglas.
Même si le verglas n’est pas dessiné, la configuration typique pluie sur sols gelés se lit dans :
la combinaison : précipitations + temps de redoux + températures négatives au sol.
6. Pourquoi le verglas est plus difficile à représenter que la neige
La neige est :
visible,
liée à un type de précipitation solide (flocons),
relativement bien “captée” par les modèles et radars.
On peut donc la représenter avec :
un flocon,
une zone en bleu sur les cartes.
Le verglas, lui :
n’est pas une forme de précipitation spécifique,
c’est le résultat d’un processus :
pluie sur sol froid,
regel d’eau présente,
brouillard givrant, etc.
Il dépend de :
la température de l’air près du sol,
la température du sol lui-même,
la présence d’eau (pluie, fonte de neige),
l’évolution horaire (refroidissement nocturne, etc.).
C’est pourquoi :
il est difficile de symboliser le verglas par un simple pictogramme “fixe” sur une carte,
on préfère souvent :
des cartes de vigilance “neige/verglas”,
des bulletins détaillés,
des alertes spécifiques sur les routes.
En pratique :
la neige se voit sur les cartes,
le verglas se lit plutôt dans les alertes et explications.
7. En résumé
Pour répondre à :
“Comment sont représentées la neige et le verglas sur les cartes météo ?”
La neige est généralement représentée par :
des pictogrammes de flocons (seuls ou sous un nuage),
des combinaisons gouttes + flocons pour la pluie-neige,
des zones colorées en bleu (et parfois rose/violet pour les précipitations mixtes) sur les cartes de précipitations ou radars.
Le verglas est plus rarement représenté par un symbole direct :
on le trouve surtout dans les cartes de vigilance “neige/verglas” avec des codes couleurs par région,
sur certaines cartes routières avec des pictogrammes de route glissante ou de danger,
il est souvent expliqué dans le texte des bulletins plutôt que par une simple icône.
Les cartes plus techniques (fronts, isothermes, températures en altitude) ne dessinent pas la neige ou le verglas eux-mêmes, mais donnent les éléments pour savoir où :
la neige est probable,
la pluie sur sol gelé risque de provoquer du verglas.
En bref :
la neige est assez facile à représenter visuellement,
alors que le verglas est un phénomène de surface, plus discret,
généralement signalé par des alertes et vigilances plutôt que par un simple symbole.